Après un séjour bien plus long que prévu à bord de la Station spatiale internationale (ISS), deux astronautes de la NASA, Butch Wilmore et Suni Williams, ont enfin retrouvé la Terre. Leur retour, attendu depuis des mois, a eu lieu le 18 mars grâce à une capsule Dragon de SpaceX, qui a amerri sans encombre au large des côtes de la Floride. Ce dénouement marque la fin d’une mission qui devait durer seulement huit jours, mais qui s’est finalement prolongée près de 300 jours en raison de problèmes techniques avec leur vaisseau initial, le Starliner de Boeing. Accompagnés des astronautes Nick Hague (NASA) et Aleksandr Gorbunov (Roscosmos), Wilmore et Williams ont été accueillis avec soulagement par les équipes au sol.
Un vol-test qui tourne à l’odyssée
En juin 2024, le vaisseau Starliner de Boeing a quitté Cap Canaveral pour son tout premier vol d’essai habité, marquant une étape clé dans le programme spatial américain. Toutefois, peu après son entrée en orbite, plusieurs anomalies techniques sont apparues : fuites d’hélium et défaillances de propulseurs, compromettant le bon déroulement de la mission. Face à ces dysfonctionnements critiques, la NASA a pris la décision d’annuler le retour initialement prévu.
Contraints de prolonger leur séjour à bord de l’ISS bien au-delà de la durée planifiée, Butch Wilmore et Suni Williams ont poursuivi leurs travaux scientifiques et assuré la maintenance de la station. Néanmoins, leur retour incertain est rapidement devenu une préoccupation majeure pour les équipes au sol, soulevant des questions sur la fiabilité du Starliner et la gestion des missions habitées à venir.
Finalement, la solution est venue d’un autre acteur majeur de l’exploration spatiale : SpaceX. L’entreprise a finalement pu les rapatrier à bord d’une capsule Dragon, utilisée pour la rotation des équipages entre les missions Crew-9 et Crew-10. Le 18 mars, après un voyage de 17 heures depuis l’ISS, ils ont amerri dans l’océan Atlantique en toute sécurité.
Avec 300 jours passés en orbite, Wilmore et Williams ne battent pas le record du cosmonaute russe Valeri Polyakov (437 jours en 1995), mais leur mission restera comme un exemple des défis techniques et humains des vols spatiaux.

Quel avenir pour le Starliner de Boeing ?
Le fiasco du Starliner laisse planer des doutes sur l’avenir du programme de Boeing. La NASA mène actuellement des tests pour identifier les causes des pannes, notamment en simulant les conditions de vol dans une chambre à vide au Nouveau-Mexique.
Si Boeing espère toujours obtenir une nouvelle certification pour son vaisseau, un nouveau vol en 2025 semble peu probable. En attendant, SpaceX continue de s’imposer comme le partenaire fiable de la NASA, jouant un rôle clé dans la gestion des équipages de l’ISS.
Après cette longue épreuve, Wilmore et Williams peuvent enfin savourer leur retour sur Terre. Une chose est sûre : leur aventure restera gravée dans l’histoire de l’exploration spatiale.