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Le premier lancement commercial de la fusée Ariane 6 a été plusieurs fois repoussé, dont lundi au dernier moment.
Après un faux départ, Ariane 6 donne rendez-vous à tous les amoureux de l’espace jeudi 6 mars, à 17h24 (heure de Paris), à Kourou, en Guyane. Lundi, le lancement de la fusée européenne avait été annulé une trentaine de minutes avant l’heure prévue, en raison d’une « anomalie au sol ». « Ariane 6 et son passager, le satellite CSO-3, sont dans des conditions stabilisées et en sécurité », a a assuré Arianespace dans la nuit de mardi à mercredi dans un communiqué annonçant l’heure du lancement de cette mission hautement symbolique.
Après le vol inaugural réussi d’Ariane 6 en juillet, un an après le dernier vol d’Ariane 5, ce premier lancement doit en effet sécuriser l’accès autonome de l’Europe à l’espace, cette dernière ne disposant plus des lanceurs russes Soyouz depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. La fusée européenne doit ainsi emmener un satellite militaire français à une orbite à 800 km de la Terre et compléter un système de surveillance du ministère français de la Défense.
Alors que la France et l’Italie sont les deux seuls pays européens à disposer de satellites militaires, ce lancement traduit l’importance de « ne dépendre de personne », a lancé lundi le nouveau patron d’Arianespace, David Cavaillolès, à l’intention des alliés européens. Face à la proximité entre le gouvernement américain et le milliardaire Elon Musk, qui domine déjà l’espace avec son entreprise SpaceX et au rapprochement entre les Etats-Unis et la Russie, « l’Europe doit assurer sa propre sécurité », avait abondé le directeur du transport spatial de l’Agence spatiale européenne, Toni Tolker-Nielsen, insistant sur la nécessité de viser plus de lancements annuels avec Ariane 6 : jusqu’à 12, contre cinq prévus cette année.