Intuitive Machines, une entreprise spécialisée dans l’exploration spatiale privée, a récemment réussi son deuxième atterrissage lunaire avec son vaisseau spatial Athena. Ce dernier a touché la surface lunaire ce jeudi 6 mars près du pôle sud de la Lune, dans la région de Mons Mouton. Bien que la mission ait permis de poser un vaisseau spatial dans une zone inexplorée, l’atterrissage n’a pas été parfait. La société a en effet fait face à des difficultés similaires à celles rencontrées lors de son premier atterrissage lunaire avec son vaisseau Odysseus qui avait également connu un incident l’année précédente.
Un atterrissage sur la Lune… presque parfait pour Intuitive Machines
Le deuxième atterrisseur lunaire de la société Intuitive Machines, basée à Houston, baptisé Athena, a atterri dans la région de Mons Mouton, au pôle sud de la Lune, comme prévu, ce jeudi 6 mars à 12h31 EST (18h31 heure de Paris). L’atterrissage n’a cependant pas été parfait. Selon Steve Altemus, le PDG de l’entreprise, le vaisseau spatial n’a pas atterri parfaitement à la verticale. Bien qu’il continue d’envoyer des données et de générer de l’énergie sur la surface lunaire, la position et l’orientation du vaisseau posent des problèmes.
Cela rappelle les déboires d’Odysseus qui avait également rencontré des difficultés du même ordre lors de son atterrissage en février 2024. Le vaisseau s’était alors retrouvé sur le côté avec des conséquences sur ses capacités de communication. Même si la situation d’Athena semble similaire, il faudra toutefois encore plusieurs jours pour analyser en détail l’impact de cet atterrissage bancal.
Des défis pour la mission, mais des progrès notables
Malgré ce léger contretemps, la mission IM-2 (le nom de la mission d’Athena) reste un exploit impressionnant pour Intuitive Machines. Son objectif principal était de recueillir des données sur l’environnement lunaire, en particulier pour explorer la glace d’eau présente sur le pôle sud. Cette région est cruciale pour l’avenir de l’exploration lunaire, car la glace pourrait être utilisée pour fournir de l’eau potable aux astronautes ou même être décomposée pour produire de l’hydrogène et de l’oxygène pour le propulseur des fusées. Athena transporte donc une foreuse qui pourra extraire de la poussière lunaire jusqu’à environ un mètre de profondeur, dans l’espoir d’y trouver de la glace.
Cette mission est également un jalon dans l’exploration privée de la Lune, soutenue par le programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de la NASA. Le but est de préparer la surface lunaire avant l’arrivée des astronautes du programme Artemis qui devraient atterrir sur la Lune d’ici 2027. Si tout fonctionne correctement, IM-2 permettra d’obtenir des informations précieuses sur la composition du sol lunaire et la disponibilité des ressources naturelles dans cette région.

Une exploration privée qui prend de l’ampleur
L’atterrissage d’Athena ne marque qu’une étape dans l’effervescence actuelle de l’exploration lunaire privée. En plus de la mission IM-2 d’Intuitive Machines, d’autres entreprises comme Firefly Aerospace et ispace participent également à des missions d’exploration. Par exemple, Blue Ghost, un autre atterrisseur de Firefly, a récemment réussi à poser son vaisseau dans la région de Mare Crisium, au nord de la Lune, ajoutant ainsi à la prolifération des explorations privées sur notre satellite naturel.
Cette concurrence croissante entre les entreprises privées est un signe clair que l’exploration lunaire est devenue une aventure partagée par le secteur privé et public. Tandis que la NASA finance ces missions grâce à son programme CLPS, ces atterrissages privés se veulent un terrain de test pour des technologies innovantes en vue de futures missions habitées. Grâce à leurs vaisseaux, les entreprises privées sont finalement en train de jouer un rôle clé dans l’avancement de l’exploration spatiale, mais cela ne se fait pas sans obstacle.