L’anniversaire du lancement de Hubble est proche. Comme chaque année, l’ESA et la Nasa en profitent pour révéler une nouvelle image spectaculaire du télescope spatial légendaire. En prélude, c’est aujourd’hui une image de l’amas ouvert NGC 346 qui est présentée.
Sur le site de l’Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA), on peut lire en ce moment : « Le 24 avril 1990, le télescope spatial Hubble de la Nasa/ESA était placé en orbite à bord de la navette spatiale DiscoveryDiscovery. Premier télescope spatial de ce type, il est aujourd’hui encore plus actif et productif que jamais. Chaque année de mission a été marquée par une image époustouflante, publiée pour l’occasion. »
En prélude au 35e anniversaire du désormais mythique télescope, le site de l’ESA qui lui est consacré lance les festivités avec une nouvelle image de l’amas d’étoiles NGC 346, intégrant de nouvelles données et techniques de traitement.
Rappelons que le New General CatalogueNew General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars ou NGC (en français « Nouveau catalogue général de nébuleusesnébuleuses et d’amas d’étoiles ») est l’un des catalogues astronomiques les plus connus avec le catalogue Messier. Il contient 7 840 objets du ciel profond et on le doit à l’astronomeastronome irlando-danois John Dreyer au XIXe siècle.
Cette vidéo emmène le spectateur dans un voyage spatial vers NGC 346, un jeune amas d’étoiles éblouissant situé dans le Petit Nuage de Magellan. © ESA/Hubble & Nasa, A. Nota, P. Massey, E. Sabbi, C. Murray, M. Zamani (ESA/Hubble), N. Bartmann (ESA/Hubble) – Music : Tonelabs – The Red North (www.tonelabs.com)
Une pouponnière de nouvelles étoiles à plusieurs longueurs d’onde
NGC 346 est donc l’objet portant le numéro 346 dans cet élargissement du General Catalogue de John Herschel (le fils de William HerschelWilliam Herschel, découvreur d’UranusUranus et des rayons infrarougesinfrarouges), paru en 1864. Il s’agit d’un amas ouvertamas ouvert formé d’étoiles relativement jeunes, situé à environ 200 000 années-lumièreannées-lumière de la Voie lactéeVoie lactée et que l’on peut observer dans le Petit Nuage de MagellanPetit Nuage de Magellan en regardant dans la constellationconstellation du Toucan.
NGC 346 a fait l’objet de nombreuses observations et tout récemment encore avec le télescope spatial James-Webb. Dans le cas présent, l’originalité vient dans le traitement et la combinaison d’images prises avec les instruments de Hubble dans le visible, l’infrarouge et l’ultravioletultraviolet. On obtient alors, comme l’explique le communiqué de l’ESA/Nasa, une vue extrêmement détaillée de cette région où l’on peut compter plus de 2 500 étoiles naissantes.
Les analyses spectrales ont notamment révélé que, tout comme le reste du Petit Nuage de Magellan, NGC 346 est moins riche en éléments plus lourds que l’héliumhélium que la Voie lactée, au point que l’on peut le considérer comme un fossilefossile de l’évolution des galaxiesgalaxies primitives au début de l’histoire du cosmoscosmos observable et de leur enrichissement en ces éléments lourds par la nucléosynthèsenucléosynthèse stellaire.
En comparant deux séries d’observations effectuées à 11 ans d’intervalle avec l’aide de Hubble, les astrophysiciensastrophysiciens ont suivi les mouvementsmouvements en spirale des étoiles de NGC 346 tombant vers le centre de l’amas. Selon les chercheurs, ces mouvements résultent d’un flux de gazgaz provenant de l’extérieur de l’amas, alimentant la formation d’étoiles au centre du nuage turbulent.
Auteur : Laurent Sacco, Journaliste
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