Cette nuit, ne manquez pas l’éclipse totale de Lune !

Dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 mars, un spectacle céleste fascinant se jouera dans le ciel : une éclipse totale de Lune. Ce phénomène, aussi spectaculaire que poétique, est une invitation à lever les yeux vers les étoiles.

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En France métropolitaine, au petit matin, les observateurs auront l’opportunité d’admirer les premières phases de l’éclipse avant que la Lune ne disparaisse sous l’horizon, tandis que les Antilles bénéficieront d’une vue complète de cet événement astronomique. Mais, d’abord, qu’est-ce qu’une éclipse lunaire ?

Tous les deux ans et demi en moyenne

Une éclipse lunaire totale se produit lorsque la Terre, la Lune et le Soleil s’alignent parfaitement. La Terre, interposée entre le Soleil et la Lune, projette son ombre sur notre satellite naturel. Pendant la phase de totalité, la Lune n’est pas totalement invisible : elle prend une teinte rougeâtre, souvent surnommée « Lune de sang » même si cette appellation n’a absolument rien de scientifique.

Ce phénomène de rougeoiement est dû à la réfraction de la lumière solaire par l’atmosphère terrestre, qui filtre les longueurs d’onde bleues et ne laisse passer que les rouges. Les éclipses lunaires, bien que régulières, ne sont pas si fréquentes dans leur version totale. En effet, une éclipse lunaire totale se produit tous les deux ans et demi en moyenne à un endroit donné. À LIRE AUSSI Quand la Lune dévoile ses secrets

Toutefois, elles ne représentent qu’environ 35 % de toutes les éclipses de Lune puisqu’il existe aussi des éclipses lunaires partielles et pénombrales. Les éclipses partielles, qui représentent environ 30 % des cas, se produisent lorsque seule une partie de la Lune entre dans l’ombre terrestre, créant un effet visuel où une portion du disque lunaire semble « mangée ».

Les éclipses pénombrales, quant à elles, sont les plus fréquentes mais aussi les moins spectaculaires : elles surviennent lorsque la Lune traverse uniquement la pénombre de la Terre, entraînant un obscurcissement subtil et souvent à peine perceptible de sa surface.

Un jeu d’ombres et de lumière

L’éclipse lunaire totale du 14 mars sera la première depuis 2022, et elle durera environ 65 minutes pour les régions où elle sera pleinement visible. Contrairement aux éclipses solaires, elles ne nécessitent aucun équipement de protection pour être observées, ce qui les rend accessibles à tous.

En France métropolitaine, l’éclipse débutera à 4 h 57 (entrée dans la pénombre) et la Lune commencera à s’assombrir légèrement. À 6 h 10, elle entrera dans l’ombre terrestre, marquant le début de l’éclipse partielle. La phase totale commencera à 7 h 26, mais la Lune se couchera avant que cette étape ne soit pleinement observable.

Pour les novices comme pour les passionnés, quelques précautions simples permettront de profiter pleinement de l’éclipse. Il faudra ainsi se placer dans une zone aussi préservée que possible de la pollution lumineuse, avec un horizon ouest bien dégagé. D’ailleurs, plus vous serez à l’ouest, plus la Lune sera haute dans le ciel et donc facile à observer.

Aux Antilles, où les conditions seront idéales, l’éclipse sera visible haut dans le ciel et dans son intégralité, de l’entrée dans la pénombre à 0 h 57 (heure locale) jusqu’à la sortie complète à 6 heures. La phase de totalité, de 2 h 26 à 3 h 31, offrira un spectacle saisissant, avec une Lune rouge suspendue dans le ciel nocturne.

Contrairement aux éclipses solaires, l’observation d’une éclipse lunaire ne présente aucun danger pour les yeux. Aucun matériel spécifique n’est nécessaire pour profiter du spectacle, bien que des jumelles ou un télescope puissent considérablement enrichir l’expérience en révélant les détails fascinants du disque lunaire. Les photographes amateurs pourront immortaliser ce moment en utilisant un trépied et un appareil équipé d’un objectif à longue focale, idéal pour capturer la magnifique teinte cuivrée que prendra notre satellite naturel.

Pour la science et la contemplation

Au-delà de sa beauté spectaculaire, une éclipse lunaire offre aussi aux scientifiques une opportunité précieuse d’étudier l’atmosphère terrestre. En analysant la lumière solaire réfractée qui teinte la Lune, les astronomes peuvent déterminer la composition et l’opacité des différentes couches atmosphériques. En effet, l’intensité de la teinte rougeâtre de la Lune pendant une éclipse totale dépend directement des conditions atmosphériques terrestres.

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Ainsi, après une éruption volcanique majeure, les particules de cendres et d’aérosols en suspension dans l’atmosphère peuvent intensifier les nuances rouges ou cuivrées. De même, une atmosphère particulièrement chargée en pollution ou en poussières fines peut influencer la couleur perçue par les observateurs. Ces événements servent également à calibrer les instruments d’observation spatiale et offrent une occasion unique d’examiner la surface lunaire sous un éclairage particulier.

Pour le grand public, ce phénomène représente bien plus qu’un simple spectacle céleste : c’est une invitation à se reconnecter à l’immensité du cosmos et à contempler un ballet cosmique qui, depuis l’aube de l’humanité, inspire mythes, légendes et questionnements philosophiques.




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