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Ce lancement constitue une mission hautement symbolique pour l’Europe dans un contexte du changement de cap des Etats-Unis.
Un lancement hautement symbolique pour l’Europe. La fusée Ariane 6 va décoller lundi 3 mars de Kourou, en Guyane, pour son premier vol commercial avec un satellite militaire à son bord. Appelé CSO-3 (pour « composante spatiale optique »), ce dernier sera placé sur une orbite à 800 km de la Terre et viendra compléter un système de surveillance du ministère français de la Défense.
Après le vol inaugural réussi d’Ariane 6 en juillet, un an après le dernier vol d’Ariane 5, ce premier lancement embarquant un satellite commercial doit sécuriser l’accès autonome de l’Europe à l’espace. Elle en a en effet été privée pendant plusieurs mois, ne pouvant plus disposer des lanceurs russes Soyouz depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Alors que la France et l’Italie sont les deux seuls pays européens à disposer de satellites militaires, ce lancement traduit l’importance de « ne dépendre de personne », a lancé le nouveau patron d’Arianespace, David Cavaillolès, à l’intention des alliés européens.
Face à la proximité entre le gouvernement américain et le milliardaire Elon Musk, qui domine déjà l’espace avec son entreprise SpaceX et au rapprochement entre les Etats-Unis et la Russie, « l’Europe doit assurer sa propre sécurité », a abondé le directeur du transport spatial de l’Agence spatiale européenne, Toni Tolker-Nielsen, insistant sur la nécessité de viser plus de lancements annuels avec Ariane 6 : jusqu’à 12, contre cinq prévus cette année.